mardi 11 novembre 2008

Compte-rendu musical du stage Bruxelles dans le cadre de l’EMTC organisé par la FNEIJMA du 29 mai au 2 juin 2006.

Une fois par an l’école de musique qui nous a invité organise un stage pour tous ces élèves. Ce stage ce déroule dans un centre de formation pas forcément dédié à la musique mais comportant suffisamment de salles, une cantine des chambres et une salle de spectacle pour le concert final.
Le rythme de travaille lors de ce stage fut particulier. La matinée et l’après midi sont entrecoupées de pauses d’une demi heure. Au même moment tous les stagiaires se retrouvent avec les enseignants pour boire un café. Autre particularité le repas du soir se prend tôt, dès 6 heures 30 et une jam débute devant le bar a minuit. Entre temps une troisième plage de travail est possible.

Les stagiaires EMTC présents à ces stages furent dispatchés dans différents groupes. Pour ma part j’ai travaillé avec « Manu » au cor d’harmonie et une section rythmique, basse, batterie belge. Richard Rousselet, trompettiste nous a encadré, transmis sa bonne humer et son entrain.
Le dernier jour nous avons vu Manu et moi Richard en particulier pour parler de points précis.
Richard nous a fait déchiffré, jouer les morceaux suivants :
Hi-fly Randy Weston
Bouncin’ with Bud Bud Powel
Airegin Sonny Rollins
Nothing Personal Don Grolnici
Filthy Mc Nasty
Jordu Duke Jordan

Notons que tous ces morceaux sont de nature tonale et qu’ils ont été joués d’une manière « classique » thème, chorus, thème, avec introduction et 4*4. L’accent fut mis sur le déchiffrage des thèmes l’improvisation et surtout le plaisir de travailler.
Richard m’a transis une conception nouvelle du travail sur le phrasé. Il se travail de manière systématique sur des gammes ou autres motifs. L’improvisateur se concentre sur sa ligne mélodique, le phrasé, assimilé se met place sur la mélodie.

Pour Richard, l’apprentissage passe par la connaissance du thème et par la capacité de jouer/chanter une ligne de basse en reliant les fondamentales puis d’autres notes des accords.
Faire le job du basiste permet de ne pas se préoccuper du rythme pour se concentrer sur le choix des notes. Comment maîtriser un flux de croches sans pouvoir aligner des noires ?
Pour Richard l’improvisation mélodique se situe entre la mélode du thème et la mélodie de la ligne de basse.

Cette manière de considérer la musique me plait car elle implique différents concepts.
L’intérêt de pouvoir jouer au bassiste avec un autre instrument permet d’avoir en partage une certaine démarche. Je ne joue pas de la basse au sens d’une place dans le spectre, mais je pense comme lui. Ce partage de procédé peut se faire avec n’importe quel rôle dans un groupe. Cela permet de mieux se connaître et de faire circuler les savoirs faire.
Cette conception m’ouvre aussi une réflexion sur la musique.
La compréhension verticale, harmonique du parcours musicale est relativement récente dans le temps. Le mélodiste ne joue pas l’accord X puis l’accord Y. Il enchaîne, il vise les sons. Si il est possible de concevoir l’harmonie de manière verticale et statique pour l’analyser, la conception d’une mélodie ne peut être verticale mais nécessairement oblique et dynamique.
La mélodie comme l’eau qui coule et l’harmonie comme le lit de la rivière qui lui propose un parcours.
Du reste ce qui différenciation entre instruments dits mélodiques et harmonique est juste pour une approche analytique et pédagogique. L’un peut jouer plusieurs sons à la fois alors que l’autre non. Cela dit dans l’écoute et la pratique, la musique est une mélodie de sons très complexes qui se succèdent comme des images au cinéma. La musique passe sans cesse et ne s’arrête jamais.

La musique est l’eau et la rivière. Nous la pratiquons pour faire l’expérience de la vie qui passe.


Adrien Toutzevitch
Novembre 2006

mardi 4 novembre 2008

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Aquarelle de Michel Toutzevitch http://www.formation-dessin.com/

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A propos de concepts musicaux

L'espace, le temps, le corps, l'esprit sont un. Le souffle, la danse, la musique, la vie ne s'arrêtent jamais.
Se concentrer c'est avant tout revenir au centre du corps et s'y établir au lieu d'être le jeu de forces divergentes et contradictoires. » lorsque nous parvenons véritablement à établir cette concentration dans son acception littérale, ce qui implique que nous soyons décontractés, fondé dans une assise juste, et que notre respiration soit placée, nous détenons alors une force et un pouvoir bien supérieur à ce que nous pouvons réaliser en temps normal. Loin de n'être plus qu'un intellect tout-puissant, nous devenons une intégralité qui nous met sur une fois de progrès illimité. C'est pourquoi la musique, arts de l'instant qui n'autorise il ni retouche ni remords, exige de nous un investissement et une disponibilité totale qui ne peuvent être fondée que sur notre concentration » Dominique Hoppenot le violon intérieur édition van de helde »
Se concentrer est l'opposé de se focaliser, C'est une disponibilité à tout réuni en un point. SE concentrer c'est plutôt concentrer tout court. C'est même bizard comme formulation avec le "se". Quel valeure donner à l'injinction _Concentre toi! ? Pas bien plus grande que celle de se concentrer. Ca me fait penser à un tube de lait. Je pense qu'au contraire dans la concentration rien n'est réduit compréssé, tout reste à ca place, la concentration relie tout en un point qui se définit du coup comme centre. 2008
Une fausse note qui te déconcentre est une occasion manquée, un signe de censure. version 2006
Un fausse note te fait focaliser sur elle, je me déconcentre vers cette erreure. Elle n'est pas un point dans le passé que je peu regarder acec détachement. Y penser c'est être dans l'erreur, la cultiver pour la reproduire! version 2008
La simplicité est la meilleure manière d'accorder les énergies, d'être ensemble, de partager ce que nous avons en commun de plus fondamental.
Si l'on débute une relation musicale avec un autre débutons simplement. Poser des questions sur la capacité de l'autre à interagir.
S'accorder à l'autre, nous mettre en résonance avec nous même puis avec l'autre avec simplicité.
La répétition est une composante essentielle de la musique et ce à toutes les échelles. Le tempo est une répétition. La répétition permet de se libérer d'une partition d'un texte d'une structure etc.... pour mieux ce concentrer. Moins tu comprends, ressent l'énergie, moins tu joues c'est-à-dire que tu simplifies le signal pour l'accorder avec celui des autres. Sa propre énergie, l'énergie des lieux des autres musiciens, du publique. De manière générale plus il t a de musicien plus le discours doit être épuré de manière a ce que tout le monde comprenne ce que chacun a dire. Le silence c'est le calme intérieur. La surface du lac au petit matin. Le silence est facteur de disponibilité a soi-même indispensable pour être disponible a l'autre. Le silence n'est pas passif. « Certains musiciens sont esclave de cet énervement et de ce bourdonnement, au point de ne plus pouvoir arrêter leur moteur emballé : ils sont capables de continuer à jouer sans s'en apercevoir même lorsqu'on leur parle comme si leur était impossible de se défaire un seul instant de leur drogue prisonniers qu'ils sont de leur rêve éveillé.... »Dominique Hoppenot le violon intérieur édition van de helde » Le Silence par choix. Je joue puis je ne joue plus afin d'entendre, de provoquer un silence, une réponse. Le silence accueil la parole. Travailler une idée (cf. simplicité répétition) dans la durée tester son élasticité dans les qualités de sons, le volume l'intensité, le tempo, pousser dans les extrêmes le propos. Travailler une idée en choisissant de varier un paramètre du son a la foi. Explorer ses capacités vis-à-vis de l'instrument. Travailler sur l'Espace. Shape ou Space. Les termes d'espace, de haut et le bas sont souvent invoqués en musique. La hauteur du son est le résultat d'une construction rationnelle. Les grecs et la tradition latine les différentes combinaisons possibles offertes par les individus et les instruments (cf. silence). Comprendre ce que joue l'autre afin de se positionner par rapport a lui. Aller avec lui contre lui le laisser seul pour voir si il simplifie son discours pour vous accueilli. Joue-t-il Pulsation ou accents? Grave ou aigus ? Long ou court ? Rattaché a un discours particulier ? Incompréhensible ? Savoir où l'on va. Construire un discours en jouant sur les échelles. Une note une phrase une idée une intervention un morceau un tout. Poser des limites, Aller d'un silence a un autre. « Driver » comme amener sa calèche sur un parcours du point A vers le point B L'improvisation libre est d'autant plus intéressante si les acteurs ont les capacités de choix. Le travail consiste a develloper son discours afin de pouvoir s'adapter a un grand nombre de situations. Souvent les extrêmes posent des problèmes car l'instrumentiste n'a pas assez de ressources pour pouvoir durer dans le l'espace temps qu'il a parfois lui-même contribuer a créer. Il arrive souvent que le temps de concentration soit insuffisant, que la fatigue survienne trop tôt Tout est possible mais tout n'est pas souhaitable. La musique improvisée fait appel a ces principes fondamentaux. Toutes les musiques le font mais l'improvisation libre nous y confronte. Il n'y a priori pas de filet, de sécurité Harmoniques Rythmiques ou thématiques établis. Cependant aucune possibilité n'est a rejeter C'est pour cette raison qu'elle effraie tant de musiciens. Le résultat n'est pas assuré... D'une manière générale, tous les éléments que je viens d'aborder sont présents dans toutes les musiques. Je voit qu'ils ne sont présents de la même manière, le mélange des ingrédients n'est jamais le même suivant les lieux, les pratiques culturelles. J'ai la conviction que nous possédons tous au fond de nous même les ressources nécessaires. Ces mots ne sont qu'une formulation de « choses » que nous avons tous en nous même. Une énergie de paix de partage, de compréhension, d'amour. Le chemin a parcourir puise dans le plus intime . Aucune de ces notions ne peut apparaître par la contrainte, de l'extérieur. Deux pôles se dessinent la tradition et l'invention. La tradition, et la circulation. Pôles politiques, ouvrir la cité et prendre le risque de modifier son identité actuelle en la confrontant à une autre identité ou bien rester sous sa couette son cocon protecteur. Le problème est ainsi posé de manière dialectique....
A+prod 2005

Biliographie

Patrice Levallois, Patrice Van Eersel, Daniel Boublil, Sylvain Michelet Le Jeu du Tao Comment devenir le héros de sa propre légende Albin Michel Taovillage

Herigel, Le Zen dans l'art chevaleresque du tir a l'arc édition van Helde

Dominique Hoppenot Le violon intérieur édition van de helde

Pédro De Alcanlara Technique Alexander pour les musiciens Alaxitère

Matrix machine philosophique ellipses

Daniel Hervouët Mener des hommes pour la première fois, l’expérience de la culture commando Eyreolles

la.trompette.free.fr

Daniel Pennac Comme un roman
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Photo Pascale W.T. Issy les moulinaux 2007

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lundi 3 novembre 2008

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Logo A+ prod 2008

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Il faut!

La campagne bat son plein,
Tout comme il faut
Il faut sonne faux
et usage de faux
Qui est le il?
A quoi s'engage t-il?
A rien justement
Il faut faire ceci, comprendre cela
je t'invite à la méfiance
plutôt que: il faut s'alarmer.
"Il faut" montre le monstrueux non fait du doigt
pointé vers lui même.

A l'occasion du mariage de Marianne et Christophe crédit Pascale Wiedemann Toutzevitch

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Jungle Juice à la Dame de Canton 2008

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Free jazz?

"Abandonner l’objet chéri, la reconnaissance assurée, les repères bien établis et reconnus, s’abandonner à une musique qui dépasse le stade du « plaisir » et ne craint pas d’ouvrir la porte à la saisie de soi dans une altérité non possédée, appelons ça ravissement, pour ne pas dire rapt. Qui ne sait qu’au change il s’agit de perdre ? Que s’agit-il de perdre ? Le cadre qui nous à mis en cage, par exemple."

Extrait
Phillipe Carles Jeans-Louis Comolli de Free Jazz Black Power Folio

Première remarque : ne pas confondre rapt et ratp.
Deuxième remarque : Tout est possible comme dirait l’autre mais tout n’est pas souhaitable.
Troisième remarque : le cadre dont il est question est toujours présent et il n’est pas à remettre en cause, ce serait perdre son temps à mon sens, car il est fondamental. La question est quel cadre combattre? Effectivement quand le cadre devient cage il appel la dissidence. Combattre l’idée même de cadre revient à de la déviance, qu’incarne la figure du rebelle adolescent.